Laissez-moi vous parler d’Albert. Il vit dans ma rue et il est beaucoup plus âgé que moi, il parle toujours de sexe et flirte. Il ne peut pas s’en empêcher.
Albert a perdu sa femme il y a de nombreuses années et vit seul. Il ne conduit pas et, comme le service d’autobus dans notre village est intermittent, je le ramène souvent dans les grands magasins. Je ne me souviens pas vraiment comment j’ai été amené à être son chauffeur personnel, c’est juste arrivé.
D’innombrables fois, je lui ai demandé de cesser son comportement obscène – mais cela ne l’a fait qu’empirer. Il n’arrêtait pas de dire des choses comme: «Allez, chérie, juste un petit tour dans le sac avec Albert. Votre mari ne le saura jamais. Ou, « Laissez-moi jeter un œil à ces beaux seins. Juste une petite sensation; vous pouvez en profiter. Quoi qu’il en soit, je pense que vous avez compris l’idée. Vous connaissez probablement quelqu’un comme lui. Je sais qu’il est vraiment inoffensif; il me tape juste sur les nerfs.
Une journée de shopping a tout changé. J’arrivai un peu plus tôt chez lui pour constater qu’Albert était encore en robe de chambre et en pyjama. « Bonjour ma charmante dame, est-ce qu’aujourd’hui va être mon jour de chance? » dit-il avec son habituel sourire lubrique. J’ai roulé des yeux et lui ai dit de s’habiller. Quand il est monté, je me tenais dans le couloir derrière la porte d’entrée qui avait de grands panneaux de verre. J’ai vu deux personnages marcher sur son chemin.
Avant qu’ils ne puissent frapper, j’ouvris la porte. Deux jeunes hommes très élégamment habillés souriaient et portaient des dépliants sur Jésus. L’homme le plus grand m’a demandé si j’étais intéressé par le salut. Aussi étonnant que cela puisse paraître, en moins de deux secondes j’avais ourdi un complot pour donner à Albert une leçon qu’il n’oublierait jamais.
J’ai invité les hommes à l’intérieur, en leur demandant de baisser la voix car je venais d’endormir mon bébé. Je les dirigeai vers le salon et leur demandai de s’asseoir. J’ai rapidement expliqué que j’étais un chrétien non pratiquant et que j’aimerais revenir sur le droit chemin. Je ne sais pas combien de portes ils doivent frapper avant de trouver quelqu’un intéressé par ce qu’ils avaient à offrir. Je suppose qu’ils ont probablement pensé qu’ils avaient trouvé de l’or avec moi.
Je leur ai demandé d’attendre pendant que je mettais la bouilloire pour faire une théière. J’ai dit que je ne serais pas très long et ils étaient heureux d’attendre et d’accepter mon offre de rafraîchissements. Mais je suis monté et j’ai frappé à la porte de la chambre d’Albert. « Je suis presque prêt, dit-il. « Ou voudriez-vous entrer et profiter de moi ? Il a ouvert la porte et j’ai vu qu’il arrangeait sa cravate. J’ai aussi remarqué que sa garde-robe était ouverte et contenait encore les vêtements de sa défunte épouse. Mon plan était sur le point de prendre une tournure détournée.
Je l’ai regardé dans les yeux et lui ai dit : « Je vais te faire l’amour aujourd’hui mais pas dans ton lit conjugal. On le fera dans le salon et tu ne dois le dire à personne. D’accord? »
Ses yeux se sont illuminés mais, alors qu’il se dirigeait vers moi, j’ai tendu un bras et j’ai dit: « Une autre chose: je veux que tu me fasses l’amour en portant une robe, une robe rouge. »
J’en ai vu plusieurs dans l’armoire et je lui ai dit que j’avais un petit problème à l’idée de me faire faire l’amour par un homme vêtu d’une robe rouge. Il a tout de suite accepté et j’ai dit que j’attendrais, nue, dans le salon. Je savais qu’il lui faudrait une minute ou deux pour changer de vêtements et c’est tout le temps dont j’avais besoin.
De retour dans le couloir, je me repris avant de passer la tête par la porte du salon. J’ai dit aux messieurs que je serais avec eux dans un instant. Ils semblaient très heureux et je suis allé dans la cuisine – et je suis sorti tranquillement par la porte de derrière. Je riais tellement que je me mouillais presque en pensant au pauvre Albert enfilant une robe, croyant que c’était son jour de chance.
Honnêtement, je ne peux pas imaginer ce qui lui est passé par la tête quand il est entré dans le salon, vêtu d’une robe avec un renflement évident dans la région de l’aine, et a trouvé deux inconnus bien habillés assis là. Quoi qu’il en soit, cela devait être une pêche d’image, sans oublier, bien sûr, les deux hommes : qu’en pensaient-ils ? Oh, être une mouche sur ce mur.
Oui, je sais que je suis méchant, et je suppose que je n’irai pas au paradis. Du côté positif, Albert n’a plus jamais flirté avec moi. S’il y a une morale à cette petite histoire, c’est : faites attention à ce que vous souhaitez.