Cache-moi dans tes rêves

Nuit, nuit amicale.
Tu arrives avec tes démons,
tu m’apportes son fantôme.
Lune, reine pâle au-dessus de ma tête,
tu fais briller sa peau pour que mes mains la trouvent.
Dans le jardin secret où je suis gardé,
dans les rêves où il me cache.

Je suis le douloureux silence
entre ses mots.
L’éclair des gémissements étouffés
A sa mémoire.
La beauté de lui chuchotant mon nom,
quand tout est calme et que rien ne bouge autour de lui.
Il me garde dans son âme, volontairement enchaîné.

Rêver. Rêver de moi.
Envoyez-moi ses paroles, ses prières, ses ordres.
Laisse-moi sentir ses baisers brûlants,
montrer ses marques rouges sur la soie de ma peau.
Cache-moi dans son fantasme,
où mes yeux changent de couleur pour sa luxure.
Où je peux vraiment être moi.

Plaisir.
Son plaisir. Sa voix dans mes oreilles, me déroute.
Ses mots sur mes seins, me coupant le souffle.
Laissez-moi la paix que je recherche.
Laisse-moi reposer sur son cœur,
fondre avec son âme pour une nuit.
Combien de larmes devrions-nous partager ?

Aube. Cruelle aube.
Un autre rêve. Un autre espoir.
Je me vois dans le miroir. Marques rouges sous mon sourire.
Réel. Je vis dans le coin le plus sombre de son âme,
où s’épanouissent pour nous des fleurs obscures.
Je mens dans ses silences.
Je vis dans ses rêves.